Sous la table d’harmonie, de l’or en barres

Sous la table d’harmonie, de l’or en barres

Pour beaucoup de personnes, le corps de notre guitare (acoustique) est une simple boîte en forme de huit… grave erreur ! Si le fond ne comporte généralement que trois barres de renfort, la table d’harmonie, elle, porte sur sa face cachée entre 10 et 144 pièces différentes… une vraie architecture de cathédrale, que je vous dévoile en images.

Comptons pour une guitare type « Torrès » :

• 1 table en deux parties symétriques
  
• 7 barres en éventail
  
• 2 fines barres supplémentaires au bas de l’éventail
  
• 3 barres transversales
  
• 2 renforts de rosace
  
• 1 renfort de touche
  
• 6 « colonnes » sur les éclisses
  
• Un des côtés du talon
  
• Un des côtés du tasseau inférieur
  
• 120 taquets sur le pourtour intérieur pour assurer la jonction table-éclisses

…voilà les éléments de la table d’harmonie de guitare classique !

Cette architecture est si belle, elle est l’objet de tant de soins pendant sa conception et sa construction, que l’acte de la cacher à jamais (par le collage du fond) est toujours un moment étrange pour le luthier…

Je vous invite, pour profiter de ce qui va suivre, à relire mon article "l’Histoire de la guitare" dans le numéro 10 de Guitare Live)

Cliquez sur l'image pour accéder à l'article "l'Histoire de la guitare"

Un peu de technique, un peu d’histoire…

Depuis la vihuela, vénérable ancêtre de la guitare, et jusqu’à Torrès (1817-1892) on rencontre principalement deux schémas de barrage – en général constitués de trois barres transversales :

Celui-ci :

Ou celui-là :

Si l’histoire de la vihuela vous intrigue, je vous renvoie au passage à mon dossier spécial "la Vihuela" dans le numéro 19 de Guitare Live.

Cliquez sur l'image pour accéder à l'article "La vihuela"