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Guitare LiveMagazineGuitare Live N° 24Doug Aldrich, de Dio à Whitesnake

Doug Aldrich, de Dio à Whitesnake

En parlant de solo, un de ceux que tu t’es particulièrement bien approprié est celui de Burn qui avait été écrit par Ritchie Blackmore. Que penses-tu de son jeu, qui a inspiré pas mal de guitaristes actuels ?
D.A. : C’est un des plus grands. Comme beaucoup de guitaristes, la première chanson que j’ai apprise est Smoke On The Water. S’il avait sorti une vidéo pédagogique avec ce morceau à l’époque, il aurait gagné une fortune (rires). Quant au solo de Burn, il est très mélodique et impressionnant mais pas forcément très technique. Généralement, nous ouvrons soit avec ce titre soit avec Bad Boys donc j’ai besoin de m’échauffer un peu. J’avais simplement souhaité ajouter une section personnelle après le duel claviers/guitare en jouant le solo deux fois plus vite que l’original.

Pourquoi Whitesnake se limite-t-il simplement aux reprises de Burn et Stormbringer ? N’y aurait-il pas d’autres titres de Deep Purple que vous pourriez faire de temps en temps ?
D.A. : En répétition, nous avons un peu joué Mistreated. Il faut savoir que notre public est généralement davantage intéressé par les chansons de Whitesnake que de Deep Purple. Notre version de Mistreated était nettement plus courte que l’originale et elle me plaisait énormément, car nous avions un break au milieu du morceau où la musique se calmait et où je pouvais improviser sans retenue. Je me suis inspiré de différentes versions de la chanson – une live de Deep Purple, une en studio, une live de Whitesnake datant de 1980-81 et même une version de Rainbow – pour aboutir à la version « définitive ». J’avais copié/collé plein de petits bouts de ces versions sous Pro Tools pour finalement m’apercevoir qu’en dehors de quelques improvisations j’avais obtenu quelque chose d’assez proche de la version studio de Deep Purple (rires). Nous l’avons jouée en concert quelque fois mais David n’est pas très enthousiaste à son égard ; il ne la sent plus. Pour le moment nous n’avons donc plus le projet de reprendre du Deep Purple. Mais cela peut très bien changer à l’avenir, selon les envies du groupe.

Live... In The Shadow Of The Blues présente également quatre nouveaux morceaux enregistrés en studio…
D.A. : (me coupant) Oui et j’en suis très content. Ils ne figureront pas sur l’album à venir mais sont tous de bonne qualité. David et moi avons commencé à écrire ces morceaux en 2003 et nous avons rapidement obtenu une demi-douzaine de chansons. Début 2005, il est venu chez moi et nous en avons écrit à nouveau quatre puis la semaine suivante encore trois. Nous avons choisi quatre chansons parmi tous celles que nous avions pour représenter toutes les facettes de Whitesnake : les ballades qui plaisent généralement plus aux femmes et des titres plus blues/rock également comme If You Want Me (I’ll Come Running).

Ces titres sont-ils représentatifs de l’album à venir ou doit-on les considérer davantage comme une transition entre les vieux albums de Whitesnake et la nouvelle ère qui s’ouvre ?
D.A. : If You Want Me (I’ll Come Running) est certainement le morceau qui se rapproche le plus de ce que nous souhaitons faire actuellement. Dans un sens, nous allons vers l’efficacité : des riffs simples et une production moderne. Whitesnake est peut-être un vieux groupe mais nous essayons de le faire sonner comme s’il avait encore les crocs. Il y aura aussi quelques titres plus profonds et longs mais aussi des trucs plus rapides et agressifs. Live... In The Shadow Of The Blues n’est qu’un petit apercu de ce que nous allons proposer, nous irons plus en profondeur dorénavant.

En 2006 ou 2007, est-ce que tu penses que la musique de Whitesnake a encore un potentiel commercial ?
D.A. : Quelques titres, oui. Il y a certaines radios aux Etats-Unis qui pourraient être intéressées par quelques-uns de nos morceaux. En dehors de Los Angeles et New York, je pense qu’il y a plus de gens prêts à soutenir un groupe comme Whitesnake. Certains pays d’Europe comme l’Allemagne et l’Angleterre sont aussi très enthousiastes à notre égard. C’est un peu plus lent en France, malheureusement. Et puis, il y a plein de possibilités de promotion grâce au net de nos jours. Enfin, idéalement, nous aimerions avoir un de nos titres, une ballade peut-être, sur la bande originale d’un film. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer, peut-être l’avenir nous réserve-t-il encore de belles choses ?

Le site de Whitesnake (SPV / Wagram)
http://www.whitesnake.com

Publié dans le magazine N° 24 de Janvier 2007


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