Jackson SLMG, tranchant comme une lame
Jackson SLMG, tranchant comme une lame. Quand on évoque le
nom de Jackson, on sait d'avance qu'on aura probablement pas affaire à
un instrument fait pour jouer du jazz. Gros son, tranchant et puissant,
les Jackson arborent également un look très typé.
C'est le cas de la SLSMG. Pour 1199 €, elle offre le meilleur de
la lutherie et de l'équilibre d'une guitare sans tomber dans le
piège des finitions façon "sapin de noël".
Lutherie :
Comme toutes les MG Soloist, la SLSMG est équipée d'un
manche conducteur : comprenez par là que le manche et la partie
centrale du corps sont faits d'une seule et même pièce. Ce
procédé a pour effet de donner un plus grand sustain et
la possibilité de sculpter un talon permettant un accès
au sur-aigu plus aisé. Le corps de la Soloist est lui aussi pensé
dans cet optique de grand confort : en aulne et très peu épais
(20 mm d'épaisseur sur la corne supérieure de la Jackson
SLSMG, contre 55 mm sur des guitares standard). Le corps est en plus sculpté
autant sur la table que sur le dos et offre à la Jackson MG SLSMG
une ergonomie très agréable et très voluptueuse,
qui n'est pas sans rappeler celle des Ibanez série Sabre. De plus,
la guitare est très légère et donne la possibilité
de la jouer en sangle des heures durant. Le profil du manche en érable
n'a lui non plus rien de surprenant. Suffisamment rapide et plat pour
le jeu rapide, mais pas trop, ce qui permet un bon feeling et la possibilité
de placer facilement la main autrement que pour le jeu shred. La touche
ébène est vraiment superbe et apporte une brillance et une
netteté au son importantes.
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La Jackson SLSMG est disponible avec plusieurs finitions : une noire
et rouge au vernis classique et, surtout, la version testée ici,
à la finition noir mat. Cette dernière donne non seulement
un style plutôt réussi mais aussi un touché très
agréable. Du reste, il faut vraiment aimer l'aspect granuleux et
sombre de cette guitare. La touche très foncée en ébène
accentue encore plus cet effet. Un filé "ivoire" vient
entourer la tête et le manche. Une idée très bonne
puisque ce binding s'intègre parfaitement à la guitare.
Les concepteurs de chez Jackson ont d'ailleurs eu le bon goût de
ne pas mettre de ce binding partout, évitant ainsi un style trop
chargé qui aurait pu produire un effet trop
rococo. Le seul petit bémol, et ce n'est ici qu'une remarque personnelle,
c'est la tête. C'est d'ailleurs plus par sa taille que par sa forme
qu'elle me gêne personnellement. Une vague impression qu'une plus
petite taille serait davantage appropriée à la finesse globale
de cette guitare.
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