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Rencontre surprise avec Lenny Kravitz Le 20 juin 2002, Lenny Kravitz offre un concert ultra privé au Trabendo à Paris : seuls quelques initiés, parmi les fans les plus fervents, ont réussi à obtenir une place. Un concours sur une radio le matin permettait d'obtenir le sésame. Vers 15h30, il est déjà presque impossible d'accéder à la porte d'entrée du Trabendo. Le groupe arrive vers 17h en limousine noire pour faire les balances. Ils passent par l'arrière de la salle de concert. Lenny est accompagné d'un homme de sécurité mais apparemment les fans ne connaissent pas ce passage. Il n'y a personne. Son "bodyguard" en profite pour lui demander un autographe. Kravitz sourit, décontracté, et signe le bout de papier en descendant les escaliers. Il est heureux et taquine sa batteuse. Le show est comme d'habitude époustouflant. Au premier rang, le public est si proche qu'il pourrait presque toucher sa guitare... À la fin du spectacle, au moment où je m'apprête à partir, la manageuse me rattrape: " S'il vous plaît, mademoiselle ! J'ai un service à vous demander... On vient de se rendre compte que leur passeport est périmé et l'ambassade a besoin des photos demain matin. Sinon, tous les membres du groupe resteront bloqués en France. » À ne pas en croire ses oreilles : je suis attendue dans les loges par le groupe au complet. La décoration est basique, on se croirait dans une cave, pas de fenêtres. Je descends de petits escaliers en béton. On me dit d'attendre dans une pièce, où se trouve un véritable capharnaüm de fringues. Il y en a dans tous les sens. À croire que le look " Kravitz" n'est pas si facile à obtenir. La star semble avoir passé des heures à se préparer dans cette pièce. Puis on me rejoint pour me suggérer d'installer un fond blanc pour réaliser ces images d'un tout autre style. Paniquée, je n'avais rien. Néanmoins, en quelques minutes, la loge est tapissée d'un drap blanc de récupération avec du gros ruban adhésif noir. En effet, les photos pour un passeport nécessitent quelques aménagements. Lenny arrive, ayant troqué sa tenue sexy contre un survêtement vert pelouse. Il n'ose pas s'approcher, comme tout timide. Il a gardé sa crête sauvage. Ainsi, on appelle la coiffeuse pour qu'elle improvise de petites nattes bien sages. J'insiste pour qu'il enlève aussi ses lunettes noires qui, à l'instar de la crête, ne seront probablement pas du goût de l'administration. Je les lui ôte moi-même, laissant même une superbe marque de pouce sur le verre. Il sourit. La bête de scène est douce comme un agneau... Kravitz me remercie et attend dans un coin les autres membres du groupe. Je n'en reviens pas de voir la différence entre l'homme sur scène et celui que je viens d'observer dans mon objectif. Il est incroyablement en retrait et d'une grande simplicité. Au suivant ! La batteuse, Cindy Blackman, et le guitariste attendent leur tour sur le côté, amusés par ce rituel peu banal en guise d'aftershow. Je ne suis pas sûre, toutefois, que la coupe du guitariste sera acceptée, mais que faire ? On continue... La séance photo est très conviviale, les membres du staff en profitent aussi pour faire des photos d'identité. Le photomaton improvisé amuse la joyeuse équipe. Il est tard : presque 23h. Force est de constater qu'il n'est pas évident de se rendre dans un photomaton lorsqu'on s'appelle Lenny Kravitz... Mais trève de plaisanteries, il est temps de se reprendre. Le "bodyguard", dans un anglais à l'accent québecois, rappelle qu'il va bientôt être temps de rejoindre le plateau télé pour l'émission de Thierry Ardisson. Le groupe me salue et Lenny me serre la main. Je lui propose de contrôler les clichés, mais il me répond: " Pas de souci, je vous fais confiance". Ils sont en retard. De retour chez moi, je regarde l'émission sur le petit écran et m'amuse en m'apercevant que la marque de mon pouce demeure sur ses lunettes. Personne ne les avait nettoyées... Site officiel de Lenny Kravitz : http://www.lennykravitz.com Texte et photos : Gaëlle Ghesquiere |