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André Stern : Votre pire moment guitaristique ? Roland Dyens : Les orchestres ! Ces Messieurs, le regard rivé sur le chronomètre du chef d’orchestre, font tout à la va-vite, à la hussarde ; ils s’en foutent. Je me souviens de mon premier concerto pour guitare et orchestre : j’étais saisi d’émerveillement, l’émerveillement du compositeur qui écoute sa première œuvre jouée par l’orchestre. Mais peu après est arrivée le choc de la mesquinerie syndicale : on a dû interrompre la répétition en plein milieu du deuxième mouvement – alors qu’on était à la veille du concert ! On a fait le reste en "quarts d’heure syndicaux", comme cela s’appelle, une heure avant le concert… J’arrive à un âge où je peux dire : JE N’AI PLUS ENVIE de m’imposer cela ; vous savez, en italien, on dit "prova d’orchestra"… "Prova" veut aussi bien dire "répétition" que "épreuve" !! Non merci ! Donc je ne jouerai plus jamais avec un orchestre. Je veux rester sur la dernière impression, qui était excellente. C’était en Pologne, avec un orchestre parfait, le meilleur chef qui soit. Après la répétition, il m’a demandé : "Ça va pour vous ?" Habitué au travail jusqu’ici, j’ai dit oui. Alors il m’a répondu : "Pour moi, ça ne va pas du tout, on recommence !" Et tout l’orchestre a recommencé avec enthousiasme. Je veux rester sur cette impression. André Stern : Votre meilleur moment guitaristique ? Roland Dyens : Ma vie d’aujourd’hui, les gens merveilleux que je rencontre. Des amis partout dans le monde, pas une ville où je sois perdu, on m’accueille, on m’invite, on est gentil avec moi. |