| Du médiator d'or au platine
On t’a découvert sur Guitare Live il y
a quelques mois. Qu’est ce qui t’a amené sur le site
?
Un ancien élève de métal m’avait déjà
parlé de ce site, en me disant qu’il y avait des défis
et que ce serait marrant que j’y participe. Mais bon, à mon
âge, les défis ! Et puis, il y a eu le défi «
gagnez une guitare pour Noël » qui donnait un autre objectif
au défi que le simple fait d’arriver premier, même
si le gagnant était tiré au sort. Alors j’ai franchi
le pas et je me suis pris au jeu.
Tu es guitariste professionnel mais concrètement, ça
veut dire quoi au quotidien ? Tu partages ton temps entre la pédagogie
et les sessions studio ?
Je donne des cours dans une école parisienne depuis quelques années.
Je fais des télés, des séances de studio (j'en ai
fait par exemple pour Clayderman). Je joue également dans des groupes
ou orchestres pour des soirées privées, en jazz ou en variété.
Actuellement, je réalise des productions dans mon home studio.
Je le fais en tant que arrangeur, compositeur et musicien ; des gens
qui écrivent des paroles de chanson, ou des mélodies, viennent
avec leurs textes, par exemple, et je m'occupe de tout le reste de A à
Z, de la composition au CD, en passant par l'enregistrement. Je fais les
guitares et les basses, des synthés, des arrangements et ils "repartent"
avec un produit fini.
On a pu t’entendre dans des défis métal,
jazz, classique, funk, groove. D’où vient cette aptitude
à jouer tous ces styles ?
J’aime la guitare, et aussi la musique d’une manière
générale. Et puis, ayant joué dans pas mal de bals,
j’ai appris à connaître et à jouer plein de
styles différents.
Quelles ont été tes influences majeures ?
Clapton et Santana (rires). Non sans plaisanter, il y en a eu pas mal.
Ça va dans le désordre d’Angus Young à Michael
Schenker, Van Halen, Yngwie Malmsteen, Scott Henderson, Franck Gambale,
Django Reinhardt, Roland Dyens… j’en oublie forcément.
Et puis il n’y a pas eu que les guitaristes qui m’ont influencé,
il y a aussi des pianistes, des bassistes, des soufflants mais la liste
serait trop longue.
Tu sors avec Recto-Verso un premier album de guitare
principalement acoustique. As-tu une formation classique ?
Pas vraiment, j’ai commencé par la guitare électrique
et le hard rock, j’ai fait 2 ans de conservatoire vers 15 ans puis
le rebelle a repris le dessus (rires). C’est plus tard que je me
suis intéressé à la superposition et au mélange
des voix sur la guitare, et il n’y a que le jeu aux doigts à
la main droite qui permet de le faire.
Pourquoi un album solo ?
J’arrivais à une période où il fallait que
j’enregistre, ça devenait vital. J’avais fait beaucoup
de choses pour les autres et rien de sérieux pour moi. Le plus
simple et le plus rapide, était que j’enregistre seul. De
ce fait, je n’avais à gérer que moi. Et puis, peu
de guitariste qui enregistrent seul alors qu’il y a tellement de
groupes.
Où peut-on se procurer ton album cd ?
Pour l’instant exclusivement sur mon site, ensuite je verrai si
je peux trouver des partenaires.
Une dernière question, un petit conseil pour
les lecteurs de Guitare Live ?
Premièrement, allez vite acheter mon disque (rires). Un guitariste
de Guitare live demandait à Tristan Klein : comment fais-tu pour
jouer si vite ? Et Tristan lui répond : « j’en ai envie
». Je crois que le secret est là. Il faut avoir vraiment
envie, pas juste un souhait, une réelle envie et le reste se fait
naturellement.
Le site de Jean-François Mignot :
http://www.jeanfrancoismignot.com
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