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Guitare LiveMagazineGuitare Live N° 24Doug Aldrich, de Dio à Whitesnake

Doug Aldrich, de Dio à Whitesnake

Doug Aldrich, de Dio à Whitesnake

S’il y a bien un homme capable d’écrire de bonnes chansons avec une multitude de line-up différentes, c’est bien David Coverdale. Alors qu’on le croyait en préretraite, l’ex-Deep Purple reforme Whitesnake avec une équipe de tueurs dont le brillant Doug Aldrich à la guitare et à l’écriture. Ce dernier nous confirme que 2007 vera bien l’arrivée d’un nouvel album studio du groupe. En attendant, on peut patienter avec l’excellent Live... In The Shadow Of The Blues qui présente un concert complet et quatre inédits.
Propos recueillis par Nicolas Didier Barriac

Est-ce que tu étais un fan de Whitesnake avant de rejoindre la dernière incarnation du groupe ?
Doug Aldrich : Oui. J’ai déménagé à Los Angeles après le lycée et à la suite de quelques tergiversations, j’ai intégré un groupe avec des musiciens de talent comme Marc Edwards et Kal Swan. Ce dernier était un énorme fan de David Coverdale et il m’a fait écouter pour la première fois les tout premiers albums de Whitesnake qui n’avaient pas vraiment marché commercialement. Le premier disque qui s’est bien vendu aux Etats-Unis était Slide It In. Ensuite j’ai joué avec Bad Moon Rising pendant quelque temps avant de rejoindre le groupe de Ronnie James Dio. C’est incontestablement grâce à Dio que je me retrouve aujourd’hui au sein de Whitesnake.

En tant qu’auditeur, quels étaient tes albums préférés de Whitesnake ?
D.A. : Evidemment, 1987 est un disque très marquant. Il m’a plu dès qu’il est sorti. Mais mon préféré reste tout de même Slide It In. Ready An’ Willing, Come An’ Get It et Lovehunter sont aussi de très bons opus qui me plaisent beaucoup. Je me rappelle qu’un jour j’étais en séance photo pour le groupe Lion et en fond sonore il y avait Come An’ Get It ; à ce moment-là je ne connaissais pas encore Whitesnake mais ça m’avait déjà fortement impressionné.

Quel effet ça te fait de jouer certaines des chansons que tu avais l’habitude d’écouter ?
D.A. : C’est étrange. C’est difficile de recréer les parties de guitare de ces disques auxquels je n’ai pas participé. J’essaie donc d’y arriver tout en incorporant ma propre patte. C’est délicat car David et moi ne voulons pas que Whitesnake devienne son propre groupe de reprises mais si nous nous écartons trop des chansons originales, notamment en ce qui concerne les soli, le public risque d’être déçu. En tant qu’auditeur je sais qu’en allant à un concert, je veux entendre les « vraies » notes. Du coup, je personnalise mes parties grâce à des détails que certaines personnes ne remarquent même pas comme un vibrato par-ci par-là.

Quelle est la chanson la plus technique du répertoire de Whitesnake ?
D.A. : Bonne question. Je pense que Crying In The Rain est la plus difficile à jouer, du moins du point de vue de la guitare. Elle n’est pas du tout linéaire et possède un nombre incroyable de variations aux moments les plus inattendus. J’ai eu un mal de chien à comprendre ce qu’il se passait exactement en écoutant le CD ! Je me rappelle que sur la tournée de 1987, le guitariste avait légèrement simplifié ses parties et je l’avais remarqué. De ce fait, je tenais absolument à rejouer ce titre avec toute la complexité présente sur l’album studio. Le solo n’a rien d’évident non plus (rires).

Publié dans le magazine N° 24 de Janvier 2007


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